ALLOCUTION DE DANY VANDROMME

INAUGURATION DU CRIHAN

7 novembre 2002

 

Monsieur le Préfet, Monsieur le Président du Conseil Régional de Haute Normandie, Monsieur le Président du Conseil Général de Seine Maritime, Monsieur le Recteur, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil de Surveillance, chers collègues et amis, Mesdames et Messieurs ;

 

Je me réjouis de vous voir réunis aujourd’hui au CRIHAN à plus d’un titre. Tout d’abord, pour avoir le privilège de vous expliquer le mot « inauguration » en 2002, pour un projet qui a vu le jour en 1991, et ensuite pour pouvoir le resituer dans une perspective résolument tournée vers l’avenir. C’est de ce projet que je souhaite vous parler, plutôt que du nouveau bâtiment qui l’héberge aujourd’hui.

Quelques mots pour le passé tout d’abord

Dès la fin des années 1980, en même temps que germait à l’INSA et au CORIA l’idée du CERTAM, les collectivités avaient aussi le souci de mutualiser et optimiser les efforts qui leur étaient demandés dans le domaine de l’informatique et des télécommunications. L’Internet, dont tout le monde se réclame aujourd’hui, était totalement inconnu. La seule connexion à l’Internet existant dans la Région était celle du CORIA, qui était alors raccordé à 64 kbit/s au CIRCE, centre informatique du CNRS situé à Orsay. Le nom de domaine CORIA.FR est un des tout premier noms de domaine INTERNET déclarés en France, dans la mouvance de l’INRIA et du CNRS.

Afin de répondre aux besoins de plus en plus importants en moyens de calcul, qui étaient nécessaires aux activités de modélisation numérique des laboratoires (et dont j’assume sans doute une part importante de la culpabilité), mais aussi dans le but de renforcer la cohérence et les échanges au sein du dispositif régional d’enseignement supérieur et de recherche, un projet a pris forme pour faire évoluer globalement les ressources de calcul et de télécommunications de cette communauté d’utilisateurs. Ce projet a eu la chance d’avoir, dès 1991, un écho favorable à fois auprès du Conseil Régional (M. DUBOSC) et auprès des conseils généraux (MM. Trassy-Paillogues et Leroy).

Une étude de définition a été entreprise dès le 1er avril 1991 avec 3 personnes, grâce à un financement du Conseil Régional. Qui se souvient encore que le projet a été hébergé pendant plusieurs mois au 3ème étage de l’Immeuble Fontenay du Conseil Régional ?

A la suite de cette étude, l’association CRIHAN (le nom a été difficile à trouver, mais j’avoue que la notion de décibel a milité en sa faveur) a été créée en octobre 1991 et elle s’est installée dans ses locaux de Mont Saint Aignan le 1er novembre 1991. En parallèle, une autre association a été créée en 1992 pour s’occuper des aspects réseau. Cette association, qui est SYRHANO, fédère tous les utilisateurs du réseau régional du même nom, même si elle n’a pas de rôle opérationnel comme le CRIHAN.

La mission du CRIHAN est définie autour de trois thèmes d’activités :

·        Moyens de calcul, collectifs et performants ;

·        Réseaux de télécommunications ;

·        Formation.

Dès 1’installation du CRIHAN, les trois thématiques ont été poursuivies avec efficacité et persévérance, ainsi que je vais m’efforcer de vous en résumer les jalons :

Moyens de calcul collectifs et performants

 

1992 :

·        Installation d’un supercalculateur SIMD de 4096 processeurs parallèles (MASPAR) ;

·        Installation d’une grappe de 5 stations de travail IBM 6000-530h (dix ans plus tard, cela s’appelle un cluster !) ;

·        Première dotation d’équipements de la société SUN Microsystems pour l’accompagnement du projet.

 

1993

·        Installation d’un serveur de calcul SGI (8 processeurs et mémoire partagée) et mise en place d’un premier service national pour le traitement des séquences pour la recherche sur le génome

 

1995

·        Installation d’un serveur de calcul vectoriel CONVEX à 4 processeurs (il sera « upgradé » par la suite en cannibalisant son homologue de l’Institut Pasteur à Paris)

 

1997

·        Installation de la machine ILLIAC-8, dans le cadre des actions prévues pour le Contrat de Plan Interrégional du Bassin Parisien

 

1998

·        Déploiement du service de modélisation moléculaire avec un serveur central au CRIHAN et 8 stations graphiques installées dans les laboratoires de la région, avec gestion centralisée des licences logicielles

 

2002

·        Installation du serveur de calcul IBM SP4 (qui est la version très intégrée de l’architecture de grappe installée en 1992 !).

 

Au-delà des outils de calculs, ces moyens communs ont permis l’émergence de nouveaux projets, au CRIHAN tout comme dans les laboratoires, et ont permis également de donner à la Région Haute Normandie, une visibilité nationale et européenne dans le domaine des moyens de calcul. Le CRIHAN est reconnu aujourd’hui comme le premier centre de ressources de calcul en France, immédiatement après les centres à vocation nationale comme l’IDRIS, le CINES ou le CEA.

 

Ces moyens de calculs ont permis également au CRIHAN de participer de façon active aux premiers projets européens de calcul distribué, comme METODIS (programme ESPRIT) ou DAMIEN (5ème PCRD). Ces projets s’appellent communément aujourd’hui : GRID !

 

La disponibilité de tels outils de calcul a profité aux laboratoires (pas seulement de la région, mais de toutes les régions du Bassin Parisien). J’ai également en mémoire (je devrais plutôt dire le CRIHAN), d’avoir servi de ressource de calcul pour des chercheurs du CORIA pendant leur séjour post-doctoral à l’Université de Stanford ou de Manchester (grâce aussi au réseau évidemment). Mais je me souviens également que le service de traitement des séquences, dès 1993, représentait pour la communauté nationale, une ressource comparable à celle qu’elle retirait du NCBI américain ! L’étendue des outils logiciels pour la modélisation moléculaire reste encore aujourd’hui une ressource unique au niveau national !

 

Ces moyens ont également profité aux partenariats industriels de nos laboratoires de recherche, en particulier dans les secteurs de l’aéronautique, de l’hydrodynamique ou de la modélisation moléculaire par exemple. Ils contribuent également de façon significative à la politique régionale de recherche, dans laquelle s’inscrit parfaitement la convention de partenariat signée entre le groupe SNECMA-Moteurs et le CRIHAN pour la période 1998-2002, et dont le renouvellement est en cours de discussion. Ce type de protocole définit le rôle du CRIHAN comme :

·        Fournisseur de ressources de calcul pour des modélisations de très grandes tailles ou de démonstration,

·        Support d’exploitation de codes industriels par les laboratoires universitaires (comme THESEE, CANARIE ou N3S-NATUR) dans le cadre de programmes nationaux (GDR-CNRS sur les moteurs fusées par exemple),

·        Centre d’expertise pour l’évaluation des nouvelles architectures de calcul et l’optimisation des programmes de modélisation (parallélisme).

 

Ces moyens informatiques puissants ont également généré d’autres activités de service qui représentent une valeur ajoutée pour la région, comme l’Annuaire régional de la Recherche ou l’hébergement et le support initial d’un grand nombre de serveurs d’information pour les laboratoires ou les utilisateurs du réseau SYRHANO.

 

Réseaux de télécommunications

Passons maintenant aux aspects réseaux. Déjà dans un souci de mutualisation, la liaison Internet du CORIA, supportée par le CNRS, a été partagée dès 1991 avec les autres composantes de l’enseignement supérieur de Rouen. On a vu ainsi la déclaration des noms Internet tels que UNIV-ROUEN.FR ou INSA-ROUEN.FR en même temps évidemment que CRIHAN.FR

 

L’année 1992 a permis la définition des spécificités du premier réseau régional SYRHANO, qui a abouti à la signature d’une convention en juillet 1992 entre le Conseil Régional de Haute Normandie, France Télécom et le CRIHAN pour la mise en œuvre d’un service d’interconnexion entre huit sites de la région et leur raccordement à RENATER.

Sur les huit sites prévus dans la convention, six étaient prêts (Université de Rouen, Université du Havre, CRIHAN, ESIGELEC, SEP-Vernon et Bassin d’essais des carènes au Vaudreuil) à être raccordés : la problématique du partenariat Université-Industrie faisait déjà partie de nos préoccupations ! Deux autres sites étaient prévus en anticipation des besoins futurs, pour le 1er janvier 1995 ! Le calcul était raisonnable : Le CHUR s’est raccordé 6 mois plus tôt que prévu, tandis que L’INSA au Madrillet a été raccordé six mois plus tard !

Presque tous ces sites disposaient d’une capacité d’accès de 2 Mbit/s.

Le premier impact du déploiement d’un tel réseau dans la région a été de forcer les établissements d’enseignement supérieur à se doter d’un réseau interne et d’adopter les nouveaux outils de communication comme le courrier électronique, le transfert de fichier ou le travail à distance sur les calculateurs du CRIHAN. Il est bon de mentionner quand même, qu’en ces temps reculés, le WEB (www) n’existait pas, et l’Internet était totalement inconnu : Qui se souvient encore des services comme GOPHER ou WAIS qui nous permettaient de visiter à distance la bibliothèque de disques compacts du comité d’entreprise de l’INRIA à Sophia-Antipolis ?

En même temps que ce réseau se mettait en service, le CRIHAN expérimentait, expérimentait et expérimentait :

·        Plate-forme d’accès Internet sur RNIS pour les entreprises ;

·        Premiers raccordements d’établissements scolaires via RNIS (5 en 1995, 30 en 1996 etc…) ;

·        Plate-forme ATM à haut débit (PEPSY) dans le cadre du Contrat de Plan Interrégional du Bassin Parisien

·        Participation aux projets nationaux MIRIHADE (CNRS) et SAFIR (RENATER)

·        Support pour le projet METODIS

Au-delà des expérimentations, le CRIHAN s’est efforcé de transformer les résultats en services. La plate-forme d’accès des entreprises a été arrêtée quand des offres d’accès Internet ont été disponibles commercialement dans la région ; Les accès pour les établissements scolaires ont été généralisés par la suite, et sont en cours de migration vers une autre technologie permettant des plus hauts débits (xDSL, BLR etc…) ; PEPSY est devenu le réseau métropolitain INTERCAMPUS, qui est sous la responsabilité du CRIHAN, mais dont l’exploitation est sous-traitée à l’opérateur de SYRHANO ; MIRIHADE et SAFIR ont permis la définition et le déploiement de RENATER-2 en 1999 ; METODIS s’est prolongé dans DAMIEN et maintenant on ne parle plus que de Grilles de Calcul et de Données !

A côté des aspects liés directement aux infrastructures de réseaux, le CRIHAN a également innové au niveau des usages. A la question : l’Internet peut-il modifier, avec une assistance appropriée, la pratique professionnelle d’une communauté d’utilisateurs ? nous pouvons citer deux exemples de démonstration qui s’appuient sur le secteur associatif : VETONET et ADICAP.

VETONET est une association de médecins vétérinaires pour lesquels nous avons apporté un support technique pour le déploiement de listes de diffusion, et le stockage et la diffusion de données professionnelles. L’association regroupe maintenant 600 praticiens, utilise 21 listes de diffusion correspondant à 800 abonnés professionnels auxquels s’ajoutent 450 étudiants ou praticiens étrangers. En plus de ces échanges, un serveur d’imagerie permet le diagnostic « partagé » à partir de radiographies. Cette méthode est devenue maintenant un standard, dans une communauté de praticiens qui exercent par définition de manière isolée.

ADICAP est une association de spécialistes anatomo-pathologistes. D’un système propriétaire basé sur des échanges RNIS point à point, le CRIHAN a fait un service Internet, tant pour les protocoles que pour l’architecture des échanges, accessible à une communauté fermée d’utilisateurs, qui est une expérimentation en vraie grandeur de ce que sera, pour partie, la médecine de demain. Le service ADICAP a aujourd’hui 550 utilisateurs, qui travaillent sur un millier de dossiers aujourd’hui, avec environ une cinquantaine de nouveaux dossiers par mois. Lors de la définition de ce service, la codification des commentaires liés aux images, qui a été proposée par le CRIHAN, a permis une généralisation de ce service, au point que cette codification est maintenant reconnue comme un standard de fait pour la profession.

D’autres exemples de ce type sont évidemment disponibles, mais je n’en citerai pas d’autres aujourd’hui, de peur d’épuiser mon temps de parole pour cette intervention.

Formation

Le troisième élément de la mission assignée au CRIHAN par ses statuts en 1991, est la formation. Il est certainement inutile de revenir sur les aspects de transfert technologique, qui impliquent évidemment une part importante de formation. Je souhaite néanmoins rappeler quelques exemples précis d’action, qui ont eu une importance particulière pour le développement régional :

·        Le déploiement de SYRHANO a été accompagné de multiples formations pour les personnels des sites utilisateurs ;

·        Le développement, dès 1995, de services d’accès à l’Internet via RNIS s’est également traduit d’un accompagnement en formation, qui a profité d’abord aux nouveaux entrants sur ce secteur d’activités commerciales, et en particulier les fournisseurs d’accès installés dans la région ;

·        Toutes les activités liées à la parallélisation et l’optimisation des codes de calcul, ont été orientées prioritairement vers les utilisateurs des moyens de calculs du CRIHAN. Faut-il rappeler à quel point des sigles comme PVM, puis MPI ou maintenant OpenMP peuvent avoir été perçus comme inconnus puis innovants, quand ils été proférés à partir des années 1992-93 ?

·        L’Internet lui-même a fait également l’objet de nombreuses de nos attentions, car c’était un moyen de « vendre » les nouvelles technologies et les hauts débits : WEB, DNS, BIND, KERBEROS, OS, ATM, etc… Autant de domaines où il est nécessaire de prêcher dans le désert avant que cela ne relève de la banalité : le WEB en est la plus parfaite illustration !

·        Le CRIHAN a même été labellisé comme site de formation pour SUN MICROSYSTEM.

Les actions de formation ne se sont pas traduites uniquement par des actions sous la forme maître/élève, mais également via une « foultitude » d’interventions sur le terrain pour traiter les cas particuliers de tout un chacun. Elles se sont également traduites par la formation des personnels du CRIHAN. Je n’ai jamais reçu un seul commentaire d’incompétence ou de manque de qualification du CRIHAN ! J’ajouterais même que le CRIHAN est maintenant utilisé comme conseil technique par des collectivités territoriales ou des organismes de recherche en dehors de la région !

En chiffres, l’activité de formation se traduit également 873 stagiaires en formation continue, +15 000 heures/stagiaires assurées, en incluant l’heureuse époque où Monique Boender s’investissait au point d’organiser des sessions de formation d’une semaine à Aussois, avec de nombreux intervenants étrangers qui ont gardé la même nostalgie de ces cours !

Les effectifs du CRIHAN restent sous la barre des 15 personnes, mais depuis la création, 45 personnes sont passées dans le système de paie, 12 stagiaires rémunérés et 6 formations en alternance !

Une transition par le présent

Quelle est alors la situation aujourd’hui ?

Les missions, telles que décrites dans les statuts de l’association, restent au cœur de nos préoccupations :

·        Calcul

·        Réseaux

·        Formation

Pour la partie calcul, le CRIHAN termine actuellement l’installation de la nouvelle machine IBM, financée dans le cadre du contrat de plan entre la Région Haute Normandie et l’Etat. Ce calculateur, qui s’inscrit dans la politique du Ministère de la Recherche, comme l’un des centres régionaux, bénéficie également d’un cofinancement complémentaire de la Direction de la Recherche. Cette machine, qui n’est que 13 fois plus puissante que la machine SGI installée en 1997, représente un budget d’investissement identique à l’action du CPIBP. Ce moyen complète également le service de modélisation moléculaire existant, et devra également être utilisé pour participer aux projets nationaux de « GRILLE ».

 

Pour la partie réseau, la situation est sensiblement plus compliquée dans la région, faute d’action collective avec les différents acteurs concernés. Dans le seul périmètre du CRIHAN, l’épine dorsale du réseau est en cours de remise à niveau, (appel d’offres en cours pour SYRHANO-2.1). La concertation et la collaboration avec les opérateurs locaux fonctionnent raisonnablement bien, aussi bien avec les Boucles Locales Radio (Altitude), les plaques xDSL (France Télécom) ou les technologies satellites (INFOSAT). Afin d’optimiser l’interconnexion locale des opérateurs, le CRIHAN a mis en place un GIX régional (NERO), ouvert à tous les opérateurs sur un mode non-discriminatoire. Le réseau pourrait certainement diffuser plus largement sur le territoire régional avec des liens à très haut débits, pourvu que ce soit compris comme une action collective, de tous et pour tous. Faute de cette approche, la couverture régionale ne pourra pas aller au-delà des offres existantes chez les opérateurs, comme les technologies xDSL par exemple. Malgré cela, la connectivité xDSL de tous les établissements scolaires se poursuit et devrait être totalement achevée dans le courant de l’année 2003. Cette connectivité, qui est gérée conjointement par le Rectorat et le CRIHAN n’utilise les infrastructures de l’opérateur, que pour le transport des données, le service réseau restant géré par le CRIHAN, comme cela l’était déjà dans l’ère RNIS !

Néanmoins, je profite de l’occasion pour rappeler que, grâce à l’action du CRIHAN, le réseau régional SYRHANO est et reste l’un des réseaux régionaux les plus avancés et innovants de France pour ses aspects techniques ! Le modèle de collecte ADSL, le déploiement IPv6 jusqu’aux sites et la continuité avec les services nationaux (RENATER) et internationaux (GEANT) sont exemplaires pour les autres réseaux régionaux !

 

En commun pour les activités calcul et réseau, le CRIHAN s’appuie massivement sur des financements croisés entre l’Etat et la Région (CPER). La complexité de mise en œuvre administrative de ces financements relève aujourd’hui de la gageure, au point que je me demande si, au-delà d’apporter la garantie de dépenser correctement l’argent du contribuable, les règles et modalités d’application des lois, qui changent souvent dans la plus grande discrétion, ne sont pas écrites uniquement pour justifier l’existence de ceux qui les mettent en application ! Ce qui, d’un point de vue strictement comptable, finit par coûter plus cher au contribuable, car aucune banque ne permet les relais bancaires gratuits.

 

Des perspectives d’avenir !

En conclusion, et malgré cette dernière contrainte, le bilan est très positif pour les tâches effectuées, mais il reste encore beaucoup à faire. Au-delà des actions qui sont déjà engagées, je vais seulement esquisser quelques pistes :

·        Innovation : les technologies réseaux comportent elles-mêmes toutes les options pour innover, en particulier dans le domaine des usages ; Les machines de calcul seront les clefs de voûte des futures architectures de traitement distribué des calculs et des données. Le CRIHAN a un rôle majeur à jouer dans cette évolution en raison de la double compétence informatique-réseaux.

·        Partenariat Recherche-Industrie : Même si le groupe SNECMA-Moteur a été à ce jour le principal partenaire pour l’activité de calcul scientifique, d’autres collaborations seront recherchées avec le souci que ces nouveaux partenariats sont plus utiles si ils sont au service de l’économie régionale, plutôt que si ils répondent uniquement à des préoccupations « alimentaires ».

·        Transfert technologique : Au-delà des partenariats industriels, un apport important qui pourrait être supporté par le CRIHAN est de répondre aux attentes des PMI/PME pour leurs activités de modélisation. Entre l’analyse d’un problème, sa mise en équation et l’exploitation des outils de modélisation adaptés, il n’y a aucune réponse aujourd’hui pour les petites entreprises, qui ne disposent pas de leur propre bureau d’études. Cette action a fait l’objet de propositions à la fois à l’Etat et à la Région, sous la forme d’un « CERTAM NUMERIQUE ». C’est également dans cette perspective, que le programme de définition du bâtiment a inclu des espaces pour l’accueil de projets d’entreprises.

·        Le support du réseau régional SYRHANO. Le développement de ce réseau et les usages qui en seront faits ne peuvent être que le résultat d’une action collective entre collectivités et utilisateurs. Les règles d’usage et d’accès de ce réseau ne sont pas édictées à Paris, mais doivent être définies en fonction des besoins locaux, dans le respect des règles de la concurrence, dans un marché qui est à la fois vivace et sinistré, faute d’une croissance (je dirais plutôt d’une adoption) des usages, tant prophétisée mais encore si tardive.

 

Je termine maintenant mon intervention en rappelant que tout ce qui a été présenté n’a été possible que par la conjonction de deux facteurs indispensables :

·        Une équipe technique et administrative dévouée et compétente ;

·        Un soutien continu du Conseil Régional et de l’Etat.

Les deux sont et resteront indispensables et je remercie tous ceux qui se sentiront concernés par cette remarque : ils sont nombreux et persévérants.

 

En admettant un peu de flexibilité sur les dates, je leur souhaite à tous un bon anniversaire (11 ans pour le CRIHAN et un peu plus de 10 ans pour SYRHANO).

 

Je vous remercie pour votre attention.